Une belle année…

On aura eu une belle année.

Personnellement, cette année aura été simplement exceptionnelle : de l’Astrance à Noma, des Ambassadeurs à l’Arpège en passant par le Cinq et Roellinger, tout en comptant quelques Gagnaire, moult In de Wulf et plusieurs l’Air du Temps… et sans oublier ces autres moments délicieux : la Gazetta, Ze Kitchen Gallerie, La Grenouillère, Paustian, les Elysees Vernet, il Vino…

Ca en fait quelques beaux repas … oui, on aura eu une belle année.

Pour GoT, 2007 sera l’année de l’ouverture (ca me rappelle quelque chose…) :

– le blog se fait connaître, 3000 visites depuis septembre : une goutte d’eau dans l’ocean de la blogosphère gastronomique mais déjà beaucoup pour nous, modestes amateurs-bloggeurs gastronomes.
– ouverture vers l’étranger avec de formidables contacts (Yes, Trine, i’m talking about you :o)
– nous opérons nos premiers déplacements à l’occasion d’évènements auxquels nous sommes conviés (merci Patrick!).
– nous sommes cités dans le dernier numéro de Cigare et Sensations traitant des blogs gastronomiques (encore merci Patrick!).
– nous sommes enfin contactés pour participer aux prochaines Européennes du Goût (affaire à suivre…).

Mais 2007 restera encore et toujours pour GoT une nouvelle année de beaux moments gastronomiques et conviviaux :

– 2 repas mémorables chez San à L’Air du Temps,
– les découvertes In de Wulf et Sa Qua Na,
– 2 sorties dans le Bordelais avec de beaux repas chez Tommy Shan et à la Winery
– l’extraordinaire Arnsbourg qui figure, pour nous tous, au firmament de nos meilleurs repas.

Alors, oui, définitivement oui, on aura eu une belle année.
Merci à tous, amis lecteurs, bloggeurs, restaurateurs, pour y avoir de près ou de loin contribué.

Et merci aussi aux fameux GoT members, sans qui finalement cette belle aventure humaine n’existerait pas.

Alors, voici quelques photos de 2007 en vrac : point de photos de plat, point de macro sur une langoustine parfaitement rôtie, non, juste quelques instants volés, quelques bouteilles ayant marqué notre année, quelques visages souriants (enfin presque… :o)… de ces GoT members qui font que GoT existe aujourd’hui.

2007 is dead, vive 2008 !!
Excellente année gastronomique à toutes et tous !

GoT.

il Vino … le retour

Déjeuner du samedi 22 décembre 2007

Je suis faible…

Il n’a fallu qu’un passage d’Enrico Bernardo au Grand Journal de Canal vendredi soir (en compagnie de Piège, Michalak et Darroze) pour me donner l’envie d’aller déguster quelques flacons de bonne facture chez Il Vino.

Enrico a cette verve, cette connaissance des vins, cette capacité à vous donner envie et transmettre sa passion qui peut ne pas laisser indifférent. J’avais déjà été sous le charme lorsqu’il oeuvrait au Cinq et hier, par petit écran interposé, j’ai eu envie de le visiter à nouveau, d’autant que l’équipe qui le relaie en salle affiche ce même tempérament et véhicule ce même plaisir, cette même passion.

Une première visite chez Il Vino (voir CR ici) m’avait apporté satisfaction sans pour autant me laisser d’inoubliables souvenirs. J’en avais retenu un concept unique et original, des desserts de bonne facture, des vins corrects et surtout un rapport qualité/prix intéressant.

Hier midi, rebelote donc, avec ma douce mais sans mon Nikon, on se pointe avenue de La Tour Maubourg vers 13h. Le restaurant est vide, nous serons 2 tables au final : période de vacances & Noël, c’est calme, nous on en profite…

On décide donc de se faire plaisir en démarrant par un Roederer millésimé 2002, suivi d’un Riesling 2004 de chez Breuer pour l’entrée. Sur le plat, nous commandons un Barbera d’Alba 2005 de chez Grimaldi que nous souhaitons accompagner d’un plat à base de truffes blanches… d’Alba.

C’est Noël… et je reste faible.

Enfin sur les desserts, nous partons sur un Moscato d’Asti 2007 de chez Bera et sur un Tokay hongrois de 2001 (j’ai malheureusment omis de noter sa référence).

Verdict bien différent de notre première visite : les vins sont magnifiques : je retiens et découvre le Barbera d’Alba et le Moscato d’Asti que je ne connaissais pas. De vraies petites merveilles dans leur genre, à tarifs très accessibles. Quant au Roederer 2002, bel équilibre, vineux comme je l’aime.

Concernant les plats, c’est véritablement un sans-faute !
Sur l’entrée : un beau filet de Saint-pierre, rôti au four, parfaitement cuit, accompagné d’agrumes et d’une subtile compotée de pommes.

Sur le plat : pâtes fraîches maison, légèrement crémées, au parmesan, sur lesquelles est déposé avec douceur un rapé de truffe blanche d’Alba. C’est absolument divin, jouissif, exceptionnellement goûteux et très bien réalisé. Je regrette l’absence de mon appareil photo mais pas le temps de m’en émouvoir, je me concentre sur cette merveille qui fond malheureusement à vue d’oeil dans mon assiette.

Quant aux desserts (tiramisu et gâteau au chocolat), contrairement à notre première visite, grosse déception : manquant de finesse, de goût, d’intérêt, bref.. manquant de tout. Nous le signalons au personnel de salle qui, embarrassé, nous propose un autre dessert mais nous étions déjà, avouons-le, bien repus.

Enrico surgit alors, passant une tête en salle, et vient saluer les 2 tables. Contact toujours aussi facile et agréable.

Nous quittons notre table quelques minutes plus tard, passant au bar pour régler la note où on nous explique que l’équipe de pâtisserie est en cours de remplacement, le nouveau chef pâtissier devant arriver très prochainement. L’équipe de salle s’excuse encore pour cette déception sur les desserts, on se voit ainsi offrir les champagnes, les desserts ainsi que les cafés. Très beau geste que nous apprécions. Rien de plus important en effet pour un restaurant que d’être à l’écoute de ses clients, accepter les compliments tout comme assumer les ratés.

Malgré ce petit couac très bien géré par l’équipe de salle, nous sortons de ce déjeuner avec une bien meilleure impression que lors de notre première visite. Il semble que la cuisine ait trouvé – sur le salé – son rythme de croisière, les vins étant par ailleurs très judicieusement sélectionnés et de grande qualité.

Et ce plat de pâtes à la truffe blanche… Nous errons quelques mètres sur le trottoir, encore sous le choc de cette dégustation… habités par une douce sensation euphorisante d’avoir goûté un plat exceptionnel.

Quelques mètres plus loin, nous arrivons à hauteur de l’enseigne de caviar Petrossian… allez tiens, poussons la porte… je vous l’avais dit… je suis faible.

Joyeux Noël !

Laurent V

GoT à Bordeaux… le retour.

Dîner du 6 décembre 2007
Nous n’avons pas attendu longtemps pour revenir dans le bordelais…Cette soirée « Porto, Champagne et Caviar » (organisée par Slow Food, la librairie Mollat à Bordeaux, Laurent Perrier, la maison de Porto Taylor’s et les caviars Sturia) retint dès son annonce toute notre attention. Quelques semaines plus tard, jeudi 6 décembre : on ne change pas une équipe qui gagne : nous voilà en route à bord du TGV de 14h10 nous conduisant à Bordeaux.

19h : nous récupérons nos chambres au magnifique et très confortable hôtel Golf du Medoc, situé à 10 minutes à peine de la Winery, à Arsac en Médoc, où se déroulait cette soirée.

La Winery, parlons-en. Architecture moderne, lumineuse, structures de verre et métal, posée en pleine campagne médocaine, difficile de s’imaginer que se trouve là le plus grand complexe européen consacré au vin. Et pourtant… l’endroit est incroyable : une énorme boutique (1000m2), un restaurant gastronomique (le Wy, avec en cuisine Olivier Garnier, ancien second de Piège au Crillon), des espaces de cours, dégustations et conférences. Impressionnant.

19h30 : on démarre par une dégustation de Porto Taylor’s, animée par Luis Esgonnière Carneiro, directeur export de la maison Taylor’s et expert en porto.


Après un court film expliquant les origines, les méthodes et les vins de Porto Taylor’s, nous avons le plaisir de déguster trois belles bouteilles : un Late Bottled Vintage 1999, un Tawny 10 ans d’âge et enfin un Vintage 1987. Très intéressant, de très beaux produits qui, pour les amateurs mais novices en ce domaine comme nous, se révèlent être de vraies découvertes.


Quant à notre animateur du jour, il communique avec passion et talent son savoir sur cette maison et sur ses vins, morceau choisi concernant la conservation et la dégustation :

21h00 : direction le restaurant Wy pour un dîner conçu autour de l’association champagne-caviar, les maisons Laurent Perrier et Sturia prenant le relais. Le repas a été imaginé par le chef et Patrick Chazallet pour l’accord avec les vins. Nous sommes une quarantaine de chanceux confortablement installés dans ce restaurant spacieux, moderne, à la décoration épurée.


Pendant plus de 3h, nous aurons le plaisir de déguster le menu suivant :

Huîtres du bassin / concombre / caviar baeri
Champagne Laurent Perrier Ultra Brut


Saint-Jacques / compression de poireaux / caviar
Champagne Laurent Perrier Rosé


Langoustines croustillantes / nage corsée / caviar
Champagne Laurent Perrier Rosé


Esturgeon / semoule de chou-fleur / caviar d’aquitaine
Champagne Laurent Perrier Cuvée Grand Siècle


Granité vodka / caviar


Stilton
Porto Taylor’s LBV 1999


Poire / caramel / cacahuète
Porto Taylor’s Tawny 10 ans + 1987


Magnifique menu, un sans faute du début à la fin !

Pour ceux qui ont eu le bonheur de visiter la table des Ambassadeurs, on reconnaît clairement la patte de JF Piège dans la cuisine servie ici par le chef, tant dans les intitulés que dans le visuel de l’assiette et les associations proposées.Chaque service se révèle non seulement très copieux mais surtout très bien réussi : très beaux produits, parfaitement préparés et mis en scène dans l’assiette ; très bon dosage avec le caviar qui vient soutenir chaque plat avec finesse et équilibre.Nos préférés : le mariage huîtres/concombre/caviar d’une fraîcheur inouïe; les langoustines proposées avec une formidable nage corsée en chantilly, légère, onctueuse, puissante en goûts.Les associations avec le vin fonctionnent bien voir merveilleusement bien comme sur les Saint-jacques/poireaux et le champagne rosé ou encore sur cette cuillère surprise de caviar associée également au Laurent Perrier Rosé : magnifique !
Fin de repas, verres vides, table en pagaille, estomacs repus, sourires aux lèvres, après un dernier porto pour la route, nous prenons le chemin de l’hôtel, ramenés en convoi exceptionnel par Patrick et Ségolène (merci pour le transport).

Est-il nécessaire de le préciser ? Oui, nous avons bien dormi :o).

Merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet évènement, une 2ème belle soirée en 2 mois pour GoT à Bordeaux… reste maintenant à vérifier l’adage : Jamais 2 sans 3 ??!!…

Gastronomiquement vôtre,

GoT

Ps) pour retrouver d’avantages d’informations et d’autres photos de cette soirée, direction le blog de Ségolène, c’est que cà se passe…. Bonne lecture !

Côte d’Opale

Il y a comme çà des plats qui vous marquent à jamais.

Je parle évidemment de ceux qui vous transportent, vous touchent, vous font frissonner de plaisir et émotions, j’éviterai de revenir sur ceux qu’on aimerait oublier.

Le Gargouillou de Bras, le capuccino Terre & Truffes de l’Arnsbourg, le saumon à la réglisse du Fat Duck, le King Crabe chez Noma, le pigeonneau à la fève tonka de l’Air du Temps, la barbue de Roellinger…

Hier soir, souhaitant rebondir après une décevante expérience gastronomique vendredi dernier, je me suis réfugié avec quelques collègues de bonne compagnie chez In de Wulf (pour ceux qui n’aurait pas visité ce blog depuis quelques temps, voici le dernier CR en date).

Et après quelques tapas apéritives, est arrivé devant moi cet ovni culinaire, intitulé sur le menu Côte d’Opale.

Avec les moyens du bord (et je remercie une collègue pour disposer d’un téléphone faisant des photos de qualité acceptable), nous immortalisons l’instant.


Sur ce galet froid, presque givré, on vous sert les éléments reconstituant les goûts, textures et parfums de cette petite côte nichée entre Calais et Boulogne sur Mer.

Cette création inspirée dans son concept par ce que propose Noma à Copenhague (sur un visuel similaire mais tourné vers la terre et les légumes) est prodigieuse.

La première bouchée vous explose en bouche, vous fait chavirer de plaisir. C’est iodé, vif, quelques perles d’huîtres azotées, des coques, encore des huîtres, des algues, de la mousse, du croquant rappelant le sable des plages, une composition en différentes textures qui forme un magnifique paysage, vous transporte immédiatement en bord de mer, et pour longtemps…

C’est parfaitement harmonieux, totalement surprenant et absolument inoubliable. Je reste, certes assis, longtemps groggy par un tel choc gustatif, une telle émotion sur un plat qu’on n’a pas vu venir…

Quelques heures plus tard, je félicite le chef. Une émotion pareille ne peut rester sans retour vers celui qui vous la procure.

Kobe et Darinka m’expliquent qu’ils ont été cherchés les galets eux-mêmes sur les plages du Cap Gris-Nez. 70 galets, sélectionnés, ramassés, emportés, traités, … 70 galets … quand on aime, on ne compte pas.

Et moi je dis simplement : bravo et merci.

Laurent V