Les Gouttes de Dieu

Je ne suis pas spécialement fan de BD et encore moins de mangas.

Alors quand une amie bienveillante et aux avis forts recommandables me prête 3 mangas qu’elle me conseille de lire sans préjugés aucun, je me prête au jeu avec plaisir, d’autant que le thème concerne le vin.

Cela s’appelle Les Gouttes de Dieu, édité chez Glenat, et j’ai trouvé cette série simplement extraordinaire. Ayant dévoré les 3 premiers tomes en quelques heures, je me suis empressé d’acheter le 4ème sorti tout récemment.

 

Quelques mots sur l’histoire : Lorsque le prestigieux œnologue Yutaka Kanzaki décède, son testament est clair : son extraordinaire cave reviendra à celui de ses deux fils qui résoudra 12 énigmes concernant 12 vins. Il découvrira alors un 13e et mystérieux vin, inconnu de tous, surnommé « Les Gouttes de Dieu ». Une chasse au trésor sous forme d’enquête policière va confronter les deux frères aux caractères et parcours opposés… Mystères et investigations se succèdent autour des crus les plus prestigieux, pour les deux frères ennemis qui se livrent à une véritable course-poursuite. Au travers de cette affrontement, le scénario conduit le lecteur dans une découverte de l’univers du vin, son langage, ses particularités, ses traditions.

Après quelques pages seulement, on entre dans le vif du sujet à la rencontre de flacons aussi réputés les uns que les autres : Richebourg, Cros-Parentoux, … ce scénario mêlant fiction et vins bel et bien réels est totalement captivant. Et on n’y présente pas que des vins hors de prix : Boyd-Cantenac, Saint-Cosme, Marsannay de Lécheneaut sont entre autres de la partie : on voyage de région en région, quittant même la France par moment.

Outre l’histoire talentueusement commentée et dessinée, chaque tome présente aussi quelques éléments pédagogiques, qui n’apprendront évidemment rien aux professionnels, voir très peu aux amateurs passionnés, mais permettent de faire un lien pertinent avec les vins qui apparaissent dans un tome.

Une quinzaine de tomes sont prévus et j’attends déjà impatiamment le suivant.

Depuis cette découverte, j’ai l’impression que ma manière d’aborder un vin s’est vu modifiée, peut-être moins tournée vers les côtés techniques d’une dégustation et d’avantage axée sur le plaisir, l’émotion procurée par le liquide en question.

Alors bien évidemment, il fallait tenter un vin abordé de près ou de loin dans ces mangas, ou du moins une famille de vigneron qui y est mentionée. C’est ainsi que j’ai dégusté cet Echézeaux Grand Cru 1999 du bourguignon Jayer-Gilles hier soir à l’Agapé.

Un moment de ma vie que je ne suis pas prêt d’oublier. Belle puissance, petites touches animales, tabac voir chocolatées, mais surtout une expression de fruits mûrs, dense, un équilibre parfait offrant une longueur en bouche enivrante. Un concentré d’émotion me concernant, instant magique, assurément l’une de mes plus belles bouteilles récemment dégustées, … et qui en appelle d’autre.

GoTiquement vôtre,

Laurent V

Les Crus du Soleil

C’est mon coup de coeur du mois…

Nous sommes au Plessis-Robinson, zone sinistrée gastronomiquement parlant, un peu d’ailleurs comme tout le sud des Hauts-de-Seine.

Pas un restaurant digne de ce nom à moins de 5km à la ronde (L’Escarbille à Meudon est probablement la meilleure table du secteur) et côté pinard, ça ne se bouscule pas au portillon non plus. Et pourtant, j’y habite.

Soudain, un jour, sans prévenir, comme par magie, ou serait-ce un miracle, la lumière fut : un caviste ouvrit ses portes en début d’été. Cette nouvelle enseigne en ville se nomme Les Crus du Soleil (il y en a une autre rue du Château dans le 14ème) et c’est peut-être la meilleure chose qui me soit arrivée au Plessis depuis longtemps (vinicolement parlant of course…).

Un vrai caviste (Pascal), breton à l’accent du sud-ouest, de bonne humeur du dimanche au lundi, il est l’hôte d’un lieu accueillant et convivial où le plaisir du vin est à l’honneur.

Les Crus du Soleil ne commercialisent que des vins du Languedoc-Roussillon, de 5 à 100 euros, la plupart des appellations de la région sont réprésentées (Faugères, Pic St Loup, Maury, Saint-Chinian, Hérault, Coteaux du Languedoc,…), tout comme ses plus célèbres vignerons : Padié, Pithon, Vaillé, Gauby, Senat, j’en passe et des meilleurs.

Si l’objet principal est la vente bien évidemment, Pascal propose aussi des dégustations sur place, en soirée ou pour l’apéro, que l’on accompagne de quelques confitures du pays d’Oc, de tapenades ou anchois de Collioure, voir de quelques saucissons secs (ou très secs).

Pascal derrière quelques cadavres lors d’une dégustation par une chaude soirée d’été…

Sur demande, il se met aux fourneaux dans sa petite cuisine/bar ouverte sur quelques tables accueillantes, et ce sont les odeurs de délicieux choux farcis qui embaument les lieux.

Convivial, je vous l’avais dit, inutile de préciser que j’y ai ma carte de membre « virtuelle », on vivait déjà bien au Plessis, maintenant on y vit encore mieux.

GoTiquement vôtre,

Laurent V

L’Air du Wulf

Ca devait arriver un jour…

A force de dîner avec à chaque fois autant de plaisir dans ces 2 restaurants, il fallait que je me lance un jour dans des réalisations culinaires personnelles inspirées par leurs talents.

Voici 2 semaines, à l’occasion d’un dîner à domicile avec un couple d’amis amateur de bonne chair et de bons vins, je me suis pris au jeu en essayant deux plats jamais tentés auparavant, le premier inspiré par la cuisine de Kobe chez In de Wulf, le second copié/collé d’une recette réalisée lors d’un cours de cuisine chez San à L’Air du Temps en juin dernier. Le reste du menu reprenant son cours normal avec des plats plus « classiques ».

Aucune garantie de réussite, juste déjà le plaisir de s’y atteler, de tenter l’expérience, d’atteindre un objectif double : proposer un visuel contemporain et fidèle à la cuisine de ces chefs et réaliser des plats aux goûts justes, équilibrés.

Après quelques heures de travail, voici donc le résultat, objectif pleinement atteint aux dires de mes convives :

Tourteau / Gel de granny smith et citron vert / Condiment fraise et citronnelle / Poudre d’amandes, noix et pain grillé


 
Cannelloni au jus de crustacés / Langoustines / Nectarine / Jus de crustacés

Pour accompagner ces plats, un champagne Roses de Jeanne de chez Cédric Bouchard…

 

suivi d’un Fief vendéen Domaine Saint-Nicolas 2003 Les Hauts de Clous de chez Thierry Michot.

Inutile de vous dire que c’était une belle soirée…

GoTiquement vôtre,

Laurent V

ps) je fournis les recettes aux intéressés avec plaisir…

Effervescence

Il est rare que GoT ne parle que de vin. Ce sera pourtant le cas avec ce post.

Car voilà une découverte, une vraie. Une découverte qui fera parler, qui choquera et/ou enchantera, qui posera des questions… je parle d’un vin de rhubarbe pétillant !

Si, si, joliment nommé L’Effervescence de Roisin, ce vin est produit en Belgique (fibre patriotique quand tu nous tiens…), par un vigneron qui est l’auteur de plusieurs vins de fruit.

Pour vous en parler bien mieux que moi, 2 liens intéressants : place à cet article sur Goosto qui vous éclairera d’avantage, consultez aussi le blog de Ludovic Boucart, le vigneron, on y trouve plus de détails « techniques » concernant ce vin.

Moi je dirai juste que j’ai goûté à l’aveugle, j’ai cherché, je me suis planté et j’ai adoré.

Laurent V